AARUA : les amis de la Résidence Universitaire d'Antony

La RUA aujourd'hui

La RUA : 50 ans et (presque) toutes ses dents ! Construite au début des années 50, la Résidence Universitaire d’Antony comprenait 8 bâtiments dont 5 pour des étudiants célibataires (chambres) et 3 pour des jeunes ménages (F2). Elle abrite toujours plus de 2.000 étudiants, venus de France mais aussi de tous les pays du monde.

Avec ses loyers modérés, son restaurant universitaire, sa bibliothèque , sa salle de spectacles, ses équipements sportifs, son dispensaire, son jardin paysager, ses logements accessibles aux étudiants handicapés ainsi que des crèches, une école, elle est à l’époque une structure unique en France pour le logement social étudiant, gérée par le CROUS.

Ses groupes d’études, où les étudiants peuvent partager leurs connaissances, accéder à tous les ouvrages qui leur sont utiles, guidés par des «professeurs conseillers», ont permis à des milliers de résidents et aussi à des étudiants antoniens non résidents de mener à leur terme leurs études malgré leur origine sociale modeste et d’occuper des postes de responsabilité en France comme à l’étranger, après avoir vécu des moments d’échanges intenses entre étudiants du monde entier et appris la force de la solidarité et de la vie collective.

Aujourd’hui, la casse a commencé, l’architecture a été malmenée. 7 bâtiments demeurent, en partie rénovés entre 1989 et 1991. Le « pavillon B » a été détruit en 1986 remplacé par la Sous- Préfecture et 5000 m2 de bureaux. Le commissariat (devenu très excentré) a été construit sur une autre partie du terrain. Les crèches ont été fermées. Les autres équipements survivent, parfois difficilement.

Les 18 Groupes d’Etudes représentent un des aspects les plus vivants de la vie collective à la RUA, notamment pendant la quinzaine culturelle où l’art, la solidarité internationale, la lutte pour la paix sont au coeur des débats. Une vingtaine d’ateliers d’artistes sont également installés à la RUA et la Municipalité, tout en souhaitant la destruction au moins partielle de Résidence, utilise ses locaux : la maternelle accueille des dizaines d’enfants du quartier, des classes sont hébergées pendant la reconstruction d’écoles de la ville, le gymnase utilisé pour entraîner des équipes sportives.

La pénurie de logements à loyer accessible pour les étudiants des milieux modestes n'a jamais été autant d'actualité. Il y a un avenir pour la Résidence Jean Zay mais les menaces perdurent.

Première résidence universitaire de France, le site d’Antony regroupe plus de 2 000 chambres sur les 13 000 environ que comptent les académies d’Ile-de-France. L’état de ses bâtiments est dans une situation déplorable et leur rénovation revêt un caractère d’urgence incontestable. Alors que la Région avait mobilisé des crédits dans le cadre du Contrat de Plan 2000-2006, aucune réhabilitation n’a pu être engagée, en raison de l’absence de mobilisation des autres partenaires. Cette situation conduit la Région à s’engager, à titre exceptionnel, dans cette opération, à hauteur de 2M€ pour 2008.

Pour Jean-Paul Huchon, président de la Région, et Jean-Luc Laurent, vice-président chargé du logement, cette décision politique s’accompagne d’une demande de mise en place rapide d’un plan de financement global de la résidence universitaire d’Antony (associant Etat, collectivités locales et CROUS) comme le réclament depuis de nombreuses années les organisations étudiantes et les élus de gauche d’Antony.