Chronologie de 1945 à 1996 fournie par des étudiants des Beaux
Arts préparant une exposition en 1996 dans le restaurant désaffecté de la
RUA : http://www.chez.com/exporua/
1945
- L'étude de la construction d'une Résidence Universitaire à Antony
(par le cabinet de l'architecte Eugène Beaudouin) est engagée, à la demande
du Ministère de l'Education.
1952
- 7 Mai : Convention entre l'Université de Paris et l'Office Public des
Habitations à Loyer Modéré du Département de la Seine en vue d'une construction
d'une Résidence Universitaire à Antony.
1954
- 12 Avril : Début de la première tranche des travaux de
construction de la Résidence Universitaire d'Antony. Le maître d'oeuvre
en est Eugène Beaudouin.
1955
1956
- Deux postes d'assistantes sociales à la R.U.A. (plus aucun, actuellement).
- 1er Février : 150 étudiants sont déjà logés à la R.U.A.
- Printemps : admission de Lionel Jospin à la R.U.A. Il y
restera jusqu'en 1959.
1957
- Création de l'A.E.R.U.A. (Association des étudiants de la Résidence
Universitaire d'Antony), association loi 1901.
- Ouverture du Restaurant Universitaire. Création des Groupes d'Etudes.
- Les jeunes filles ont l'autorisation de recevoir librement dans
leur chambre leurs parents et leurs amis un dimanche après-midi par mois.
1958
- Construction des deux premiers cours de tennis à la R.U.A..
1959
- Claude Allègre, résidant à la R.U.A., occupe la poste de délégué
social au sein de l'A.E.R.U.A.
- Première hausse et donc première grève des loyers à la R.U.A.
- Se pose le problème du départ des étudiants arrivés en 1956, en
vertu du règlement limitant à 3 ans le séjour à la R.U.A. : l'A.E.R.U.A.
(Association des Etudiants de la Résidence Universitaire d'Antony) obtient
le droit à une quatrième année.
1960
- 1959-60 : diverses démarches (a priori vaines) de l'A.E.R.U.A.
pour inviter le Président Khrouchtchev à visiter la R.U.A.
- 1960 : pétition des étudiants de la R.U.A. contre le Règlement Intérieur
(1398 signatures le 22 juin 1960)
- L'A.E.R.U.A. obtient de l'administration que la réadmission se fasse
jusqu'à la fin des études.
1961
- 1960-61 : Gérard Saint-Paul, résidant à la R.U.A., occupe
le poste de délégué à l'information au sein de l'A.E.R.U.A.
- Pour mettre à la portée des étudiants et du personnel les produits
dont ils ont besoin, trois points de vente (aux A, F et G) sont affiliés
à la Fédération Nationale des Coopératives de Consommation. Une librairie
sera ouverte ultérieurement.
- Grève des loyers suivie par 80-90 % des étudiants.
- Juin : suite au décès d'un étudiant survenu un dimanche matin, le Directeur
de la .U.A., monsieur Malrieu, suggère l'installation d'une morgue à la
Cité U
1962
- Le loyer d'une chambre pour célibataire s'élève
à 55 anciens francs.
1963
- Ouverture de la deuxième chaîne du RU après 6 ans de lutte. La troisième
crèche est ouverte.
- 17 janvier : 500 plateaux sont déposés devant la porte de
l'intendant général pour protester contre la mauvaise nourriture.
- Mars : Lettre pour convier Simone de Beauvoir à la
résidence.
- Novembre : début d'une grève des loyers consécutive à une
hausse. Depuis 1959, les loyers ont augmenté de 56% pour les célibataires
et 50% pour les ménages. Suite à cette grève, la hausse est reportée à juin
1964. La grève prend un caractère national et donne ainsi naissance à la
Fédération des Résidences Universitaires de France. De plus elle marque,
aussi, le début de la régionalisation des loyers.
1964
- Début 1964 : vote de 600 millions de francs de crédits pour
le réaménagement de la résidence.
- Février : au bâtiment C, 10 cuisines, 11 fers à
repasser, des tables à repasser neuves, une commande d'une machine à laver
et de porte manteaux dans les chambres. Au bar du B, les résidents
offrent boissons, sandwichs et samedis dansants. Le foyer du E offre des
jeux, des boissons et des revues (Journal de l'A.E.R.U.A.).
- Avril : Le Restaurant Universitaire devient un self-service.
- Mai : l'Université de Paris renonce sans aucune contrepartie
au profit du Centre Régional de Versailles à l'ensemble des droits et obligations
résultant pour elle de la convention passée le 7 mai 1952.
- Juin : L'administration revient sur sa décision de
1960 concernant les réadmissions. Elle tente d'expulser 400 résidents.
- 20 juin : publication, dans Nice-Matin d'une petite annonce
: "Les étudiants désireux de poursuivre leurs études à Paris et qui
souhaiteraient loger à la cité d'Antony sont priés de se faire connaître
à l'Action étudiante Gaulliste, 41, rue Hôtel-des-Postes, à Nice, d'où l'on
facilitera leur demande".
- Juin à septembre : travaux de modification du Restaurant Universitaire
destiné à rendre la salle plus accueillante, plus calme, à l'isoler des
cuisines, et à transformer le hall en cafétéria de 500 places. Les galeries
supérieures sont "reconverties" en réserves pour la bibliothèque
et en bureaux pour le service culturel. Les possibilités d'accès au restaurant
par l'intérieur des bâtiments ont été supprimées. Ce qui, pour les étudiants
de l'A.E.R.U.A., a non seulement pour effet, mais pour motivation de supprimer
les lieux de rencontre, garant d'une véritable vie collective, que l'administration
voudrait empêcher. "Tous ces travaux n'ont qu'un but, commentent l'A.E.R.U.A.
et le journal Tribune socialiste (n° 10): donner les moyens à l'administration
d'empêcher les étudiants de se rencontrer, se grouper, s'informer, s'organiser
sur le plan syndical, pouvoir manifester leur opposition, comme ils l'ont
toujours fait, à la continuelle dégradation de leur niveau de vie, en particulier
en organisant d'importantes grèves des loyers". Et les auteurs de l'article
de mettre en garde contre des projets de cloisonnement de tous les bâtiments,
visant, selon eux, à contrôler les entrées, les sorties et les visites des
résidents.
- 16 juillet : 400 étudiants de la R.U.A. sont avisés de leur
non-réadmission par une lettre-circulaire.
- 22 septembre : le Maire d'Antony, Georges Suant, s'étonne dans
une lettre de l'expulsion massive de jeunes ménages et prend ainsi le parti
des résidants.
- 8 décembre : ouverture de la cafétéria.
1965
- Incidents violents à Antony :
- Remise en vigueur de l'ancien Règlement Intérieur (contrôle des
activités collectives des résidents; séjour en Cité U limité à 3 ans, malgré
la quatrième année obtenue en 1959) : à ces fins, projet de construction
de nouvelles loges dans tous les bâtiments. et de suppression des communications
intérieures entre chaque bâtiment, tous étant reliés, à l'exception du G
et du H.
- Construction de la première loge au A, pavillon des jeunes filles,
l'administration voulant ainsi - par souci de moralité - empêcher les garçons
de s'y rendre. Présence des étudiants sur le lieu des travaux pour s'opposer
à cette construction. Grève du Restaurant suivie d'une manifestation dans
Antony pour alerter les élus et notamment le Maire, M. Suant (samedi 30
janvier 1965). Pétition de 1500 signatures (janvier 1965), etc..., contre
les nouvelles loges, les murs, la hausse des loyers (intervenue, comme annoncée,
en juin 1964), la réinstauration de l'ancien Règlement Intérieur, la restriction
des libertés collectives et individuelles...
- Octobre : à la demande du Directeur de la R.U.A.,
M. Bressand, la Police (entre 500 et 1000 hommes, selon les sources ...)
cerne la Résidence Universitaire pour veiller à la bonne marche des travaux.
- 16 octobre : 8 étudiants de la Résidence Universitaire d'Antony
sont traduits devant le Conseil de Discipline des Résidences Universitaires,
en raison de leur activité syndicale et de leur opposition à la construction
de la loge du A "occupation de la chaussée, refus d'évacuer l'emplacement
où devait être installée la loge de concierge, refus de se prêter à une
vérification d'identité en violation du règlement intérieur" (6 d'entre
eux sont membres de l'A.E.R.U.A. - Association des étudiants de la Résidence
Universitaire d'Antony).
- 7 février : manifestation de 2000 étudiants à la R.U.A..
Le Ministre de l'Education Nationale, Christian Fouchet, a décidé de réaménager
l'ensemble universitaire d'Antony sans consulter les étudiants. Or,
si le principe de cogestion n'est pas inscrit dans le règlement intérieur,
il était jusqu'alors respecté et admis dans les moeurs.
- Décembre : nomination d'un nouveau Directeur : Monsieur
Jacques Balland, 35 ans, ancien président de l'U.N.E.F. (en 1955). Monsieur
Fouchet, Ministre de l'Education Nationale lui demande explicitement de
s'attaquer au monopole du Parti Communiste sur la résidence, daté de 1956.
- Juin : l'administration tente de nouveau d'expulser des résidents suite
au problème des réadmissions, les expulsions étant justifiées ainsi : pas
assez de chambres, trop d'étudiants.
1966
- Projet de l'A.E.R.U.A. pour la création d'un troisième foyer (l'un
des deux premiers se trouvent au bâtiment B).
- 5 décembre : Le P.C.F. est mis pour la première fois en échec
depuis dix ans aux élections syndicales de la résidence. Il perd la majorité
absolue et passe de 56 sièges sur 62 à 28.
1967
- Décembre : après deux grèves est obtenue l'ouverture des
deux chaînes du RU pendant le week-end.
1968
- Obtention de la mixité (après 3 années de lutte).
- Des historiens gaullistes verront dans le soutien apporté par les
étudiants de la Résidence Universitaire d'Antony quelques années plus tôt
aux mineurs en grève les prémisses des mouvements revendicatifs unitaires
(étudiants-travailleurs) de mai 68.
- Mai : la Résidence Universitaire est réputée être
un "point chaud" de la lutte estudiantine... mais nos archives
sont lacunaires pour cette période.
1969
- Obtention de la quatrième crèche, localisée au pied du bâtiment
G (les deux premières se trouvent au F, à l'emplacement de l'actuel G.E.
Beaux-Arts, et la troisième au C).
1970
- Le processus de la hausse des loyers reprend; de nouveau, une grève
massive des résidents est entreprise. Les étudiants obtiennent le contrôle
des admissions et le report de la hausse prévue pour 1971.
1971
- Des commissions de sécurité visitent la résidence, qui exigent une
mise en conformité par rapport aux normes de sécurité en vigueur. Trois
ans plus tard, 20 millions seront investis à cet effet, entraînant des fermetures
provisoires de bâtiments entiers... et une fermeture définitive !
- Juin : le C.A. du C.O.PA.R. refuse une nouvelle hausse
pour octobre, par crainte d'une réaction des résidents.
- 1er octobre : le ticket de restaurant passe de 1,75 à 1,85
francs (anciens).
- 16 décembre : occupation des bureaux du directeur avec
les enfants de la crèche, revendiquant le rétablissement de 20 places à
la crèche du F, anciennement supprimées et, la liquidation des dossiers
en attente pour la construction d'une cinquième crèche.
- Décembre : 22 postes de femmes de ménage sont supprimés.
- 1971/1972 : création du G.E. de Cinéma, des Ateliers Pédagogiques
et du Groupe de Sports Enfants.
1972
- 1971/1972 : création du G.E. de Cinéma, des Ateliers Pédagogiques
et du Groupe de Sports Enfants.
- Suite à d'importantes luttes, les résidants obtiennent la réfection
de la R.U.A. : travaux au C en novembre 1973, au A en mai 1974, au H en
octobre 1974.
- Les étudiants camerounais occupent une chambre du contingent camerounais
afin qu'elle ne soit pas laissée à la discrétion de l'ambassade.
- Par compression du personnel d'entretien, les draps ne sont plus
changés que toutes les 5 semaines au B.
- Le loyer d'une chambre individuelle s'élève à 118 francs.
- 2800 plateaux ont été dérobé dans l'année écoulée au restaurant
universitaire, soit une perte annoncée de 50000 francs de l'époque.
- Février : selon les informations du Comités des riverains
les résidents apprennent qu'une future autoroute frôlerait la cité et qu'au
passage, deux pavillons pourraient disparaître.
- 24 février : la résidence entière s'est réveillée sans eau
chaude, ni chauffage : une conduite avait éclaté. Il a fallu 3 jours pour
rétablir la situation.
- Novembre : des boîtes aux lettres sont enfin installées
au pavillon C, après maintes revendications des résidents.
1973
- 16 janvier : par consultation des résidents la reconduction
de la grève des hausses de loyers est approuvée par 1010 résidents sur 1068
votants.
- Octobre : Il y aurait eu (selon Le Figaro) pas moins de
12 viols en un mois. Mais le journal remarque qu'il n'y en a eu aucun en
1974. Rectificatif et explications dans Le Nouvel Observateur ("Les
'bas-fonds' d'Antony", 30.12.1974) par Monsieur Fohr, Directeur du
CROUS : "A la rentrée d'octobre 1973, sept viols ont été commis. Tous
par la même personne, qui a été arrêté au bout de trois jours" ! Mais
ce type de phénomènes, grossis à souhaits, seront exploités des années durant
par les uns et les autres...
- Novembre : les travaux de réfection du C commencent suite
à l'action de lutte menée par les étudiants.
1974
- Mai et octobre : les travaux de réfection du A puis du H commencent.
Cependant aucun renseignement n'est donné sur le commencement des travaux
au resto-u et au bâtiment B, alors menacé de destruction par les projets
de la future autoroute A86.
- Décembre : 500 000 francs sont nécessaires pour remplacer
la chaudière du bâtiment B (environ 350 chambres).
- Dorénavant, la majorité et le droit de vote sont fixés à 18 ans.
83 % des étudiants de la R.U.A. votent pour François Mitterrand au second
tour des élections présidentielles au bureau de vote de la résidence.
- 10 décembre : le Maire d'Antony, Georges Suant, déclare que
"la Cité n'a d'universitaire que le nom", "qu'on y est en
état d'insécurité permanente" et qu'on s'y drogue, s'y viole et s'y
prostitue... Il l'accuse en outre de "peser" considérablement
sur la commune.
·
Jean-Pierre Soisson, Secrétaire
d'Etat aux Universités déclare : "Nous ne ferons plus de campus universitaires
comme celui d'Antony (...) Tous les dossiers des résidents seront examinés,
et nous sommes prêts à 'vider' la moitié de la Résidence Universitaire
d'Antony s'il le fallait". Une campagne de presse extrêmement virulente
s'en suivra.
·
Les étudiants répondent
qu'ils ne sont pas responsables de la dégradation des conditions de vie
en résidence universitaire, dénoncent le manque de moyens attribués à
la résidence, la diminution de moitié du personnel et la hausse des loyers
de 300% en dix ans, déclarent être prêts à étudier au cas par cas le dossier
des 400 irréguliers, dont la plupart ont parfaitement le droit de loger
en cité U., accusent le Maire de démagogie électoraliste et s'interrogent
sur la remise en question de l'aide aux étudiants que représentent les
déclarations de Monsieur Soisson.
- 17 décembre : décret selon lequel le CROUS (centre Régional
des Oeuvres Universitaires et Scolaires) de Versailles se substitue au CROUS
de Paris en ce qui concerne la convention du 7 mai 1952, concernant les
droits et obligations sur la résidence.
- Décembre : Gilbert Balta, Directeur de la résidence, est
séquestré pendant trois heures et pour la seconde fois. Sept cars de police
interviennent pour le délivrer. "Ce dont on a besoin à Antony, ce n'est
pas d'un gestionnaire, mais d'un commissaire divisionnaire", commente
le directeur dans un entretien au Figaro. Les "maos d'Antony"
voient les choses différemment. Ils protestaient ainsi contre les expulsions
"sous prétexte de réfection des bâtiments". Quelques temps auparavant,
la première action des étudiants avait eu pour origine la fermeture de la
crèche après que les chaudières en étaient tombées en panne : "alors
que le directeur avait prévenu qu'il faudrait 8 jours de fermeture pour
travaux, écrivent-ils, les étudiants obtiennent ainsi, non seulement
le rétablissement immédiat de la crèche, mais aussi le chauffage sur d'autres
pavillons de célibataires et du matériel pour la crèche demandé par le syndicat
depuis plus de cinq ans". Ils accusent par ailleurs le "syndicat"
'A.E.R.U.A. d'être complices de l'administration et se veulent dorénavant
les représentants légitimes des résidents d'Antony.
1975
- Fermeture du bâtiment B pour "réparer les chaudières en panne".
Les étudiants évacuent les lieux... et ne sont pas relogés, ni par le CROUS,
ni par la mairie. Le bâtiment est abandonné aux squatters.
- Rentrée 1975/1976 : le loyer pour une chambre individuelle s'élève
à 40 francs par mois, le ticket de restaurant à 55 centimes, la carte
hebdomadaire de transport à 3 francs et le café de la cafétéria à 20 centimes.
- Novembre : pour protester contre la hausse subite (sur
décision ministérielle de Jean-Pierre Soisson) de 25 % de leurs loyers,
les étudiants occupent les locaux administratifs et sont évacués par la
police. La F.R.U.F. (Fédération des Résidences Universitaires de France,
dont le siège social est à Antony) lance une grève des loyers. Plus de 30
résidences universitaires (soit 6000 étudiants) la suivront et payeront
à la FRUF leur loyer... à l'ancien tarif.
1978
- Monsieur Daout, nouveau Directeur de la Résidence. Il restera en
poste jusqu'en août 1994.
- Réfection du Restaurant Universitaire.
1980
- L'école maternelle située au F (à l'emplacement de l'Ecole municipale
de danse) est transférée au bâtiment C.
1981
- Octobre-novembre : 1200 pétitions signées contre les hausses des
loyers (+20% à compter d'octobre 1981).
- Du 9 au 16 novembre : 5 assemblées pavillonnaires se prononcent pour
la grève des loyers.
- Décembre : déjà 700 grévistes des loyers.
1982
- Septembre : la plus grande crèche de la résidence au bâtiment
F reste fermée. La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
des Hauts-de-Seine avaient annoncé en juin une fermeture provisoire pour
travaux. 80 places étaient alors perdues sur les 190 places que représentaient
alors les 3 crèches.
1983
- Février : réouverture de la crèche du bâtiment F, suite
aux pressions exercées par les étudiants et notamment Philippe Bassinet,
Député des Hauts-de-Seine et André Aubry, Maire d'Antony.
- Juin : la D.D.A.S.S. se désengage de la gestion des
crèches, confiée désormais au Conseil Général. Ce qui entraînera (dans un
premier temps...) la fermeture définitive de la crèche du bâtiment F.
1984
- Février : manifestation au siège du CNOUS contre la suppression
de 14 postes de moniteurs, dans les Groupes d'Etudes.
1986
- Vente du bâtiment B à la mairie d'Antony.
- 28 février : Discussion et vote au Conseil municipal d'Antony
sur l'aménagement de l'assiette foncière du bâtiment B de la R.U.A.. Les
9570 m2 seront achetés 7 millions de francs.
- Août : Destruction du bâtiment B, bientôt remplacé
par la sous-préfecture, le commissariat de police et des bureaux. Le nouveau
tribunal de grande instance, initialement envisagé, ne sera pas construit.
1988
- Négociations entre le CROUS et la mairie pour la vente du bâtiment
C. Le Ministère de l'Education Nationale s'opposera à cette vente.
- Juillet : le Conseil d'Administration du CROUS décide
d'engager un plan de réhabilitation de la Résidence, à la suite d'un décret
signé Lionel Jospin, nouveau Ministre de l'Education Nationale.
1989
- Installation de la Sous-Préfecture au coeur de la résidence.
- 18-19 mars : "Même repeinte, la résidence d'Antony est
indésirable", article dans Libération. "Le maire d'Antony offre
43 millions de francs pour racheter 2,4 hectares et abattre les bâtiments
C, E et F" de la résidence, qui selon lui "montre ses fesses"
à la ville.
- Aménagement d'une salle polyvalente (au bâtiment A) ... fermée en
1994.
- 22 mars : Article du Parisien : "Antony : Faut-il
raser la Cité U.?
- 8 novembre : "Un site exceptionnel", entretien
dans le Figaroscope avec le maire d'Antony (après un entretien dans France
soir), qui justifie la nécessaire disparition de la Cité U. (voir ci-contre).
Dans le texte introductif, le journaliste écrit : "La résidence universitaire,
que fréquenteraient d'ailleurs fort peu d'étudiants...".
- En 1989, on dénombre : 1563 chambres, 489 appartements pour couple,
10 hectares de domaine, et 50 nationalités différentes à la R.U.A..
- Juillet : Début des travaux de réhabilitation (par l'architecte
M. Granveaud), commençant par le ravalement des façades et la pose des fenêtres
en PVC. 70 millions de francs seront investis jusqu'en 1995.
1990
- Mars : implantation du commissariat au sein de la résidence,
sur l'emplacement du bâtiment B.
1994
- Avril : fermeture de l'ancien Restaurant Universitaire,
pour travaux.
- Novembre : ouverture du nouveau Restaurant Universitaire.
- Décembre : Le CROUS engage des négociations pour vendre
le bâtiment G. Les domaines évaluent la valeur des terrains et bâtiments
correspondants à 43 Millions de francs. La mairie d'Antony fixe à quelques
20 millions le montant maximal qu'elle est prête à investir pour ledit emplacement.
Les négociations sont suspendues.
- Fermeture définitive de la crèche du C.
1995
- 1er trimestre : Création de l'association "Alertez les
bébés" par les parents des enfants accueillis dans la crèche de la
R.U.A..
- Avril : Monsieur Hervé Daigremont entre en fonction (nouvelle sur la
résidence) de Directeur du Centre Local des Oeuvres Universitaires et Scolaires
(CLOUS). Madame Célabe, qui avait assuré l'intérim, est Directrice de la
Résidence.
- Juin : Grande kermesse à la R.U.A., à l'initiative d' "Alertez
les bébés".
- Rentrée scolaire 1995 : fermeture de la "petite section" de
la crèche du G.
- Octobre : Occupation de la crèche de la Résidence.
- Octobre : L'Office Public des H.L.M. des Hauts-de-Seine
cède pour six millions de francs ses droits et obligations sur la Résidence
Universitaire d'Antony à la mairie d'Antony... sans en avertir le CROUS
qui contestera cet accord et se portera à son tour acquéreur...
- Le soir du vote où le Conseil municipal
d'Antony confirme cet accord, le 24 novembre, les étudiants décident
d'occuper le restaurant universitaire de la Résidence.
- 24 novembre-21 décembre : occupation du Restaurant Universitaire par les étudiants, pour sauvegarder
le G, la crèche.
1996
- 22 mars : diffusion d'un reportage sur la R.U.A. dans le
journal télévisé de 20 heures de France 2.
- 27 mars : diffusion d'un entretien avec les étudiants de
la Résidence Universitaire dans Culture-matin sur France Culture entre 7
et 8 heures du matin.
- Mars : des démarches sont entreprises pour que les
questions du logement social étudiant et de l'avenir des résidences universitaires
d'Antony et Cachan soient posées au Ministre de tutelle à l'Assemblée Nationale,
celui-ci refusant pour l'heure de recevoir les élus au Conseil de résidence
d'Antony dans le cadre des Etats-Généraux.
- 30 Mars : le transfert des droits et obligations concernant
la Résidence Universitaire de l'Office Public Départemental des HLM à la
Mairie d'Antony (voté par le Conseil municipal le 24 novembre, jour de l'occupation
du R.U.) ne figure pas dans le budget de l'année 1996, soumis au vote
le 30 mars prochain. Cela signifie-t-il que ledit "projet" est
abandonné
Chronologie de 1945 à 1996 fournie par des étudiants des Beaux
Arts préparant une exposition en 1996 dans le restaurant désaffecté de la
RUA : http://www.chez.com/exporua/
2004
- 13 août 2004 : Cest le moment que choisit
Patrick Devedjian, qui cumule les postes de ministre délégué
aux Libertés locales et président de lagglomération
de communes, pour créer un amendement sur mesure à la loi
de décentralisation. La loi n° 2004-809 du 13 août 2004
relative aux libertés et responsabilités locales a ouvert
la possibilité pour l'Etat de transférer les compétences
de construction et d'entretien des logements destinés aux étudiants
aux communes qui en font la demande.
- 15 décembre 2004 : la communauté dagglomération
des hauts de Bièvre présidée par Patrick Devedjian
demande le transfert de compétence prévu par larticle
66 de la loi de décentralisation. Cela entraîne un transfert
gratuit des biens appartenant à lÉtat, rendant à
terme la communauté dagglomération propriétaire
des terrains.
Mais la Résidence Jean Zay est propriété du CROUS (Etablissement
public) et non de lÉtat au sens strict. Il est donc impossible
à la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre
de récupérer la RUA.
2006
- 14 janvier 2006 : publication
du décret d'application de la loi n° 2004-809 du 13 août
2004 relative aux libertés et responsabilités locales.
- Mars 2006 : Patrick Devedjian décide une
fois encore de mobiliser l'appareil d'Etat pour récupérer
la Résidence. L'objectif est de préciser l'article de loi
qu'il s'était construit. Il mandate des amis sénateurs et
en mars 2006 un amendement est glissé dans une loi sur la fonction
publique territoriale (sans rapport direct avec la RUA).
- En octobre 2006 : lorsque l'Assemblée Nationale
examine le nouveau le projet de loi où figure l'amendement Devedjian,
il est fait expréssément référence à
la RUA. Cet article, introduit par le Sénat à l'initiative
de Roger Karoutchi, prévoit que l'Etat peut transférer aux
collectivités territoriales les résidences universitaires
relavant d'un établissement public.
2007
- 14 juin 2007 : le Tribunal
Administratif de Versailles (saisie par le groupe d'opposition Citoyens
à Antony) a annulé la délibération du Conseil
communautaire du 15 décembre 2004 déclarant d'intérêt
communautaire le logement étudiant, les aides à la pierre
et les aides en faveur de la rénovation urbaine. Le juge administratif
a considéré que la RUA n'appartient pas à l'Etat pour
pouvoir être transférer à la communauté d'Agglomération.
La RUA appartient au CROUS de Versailles, établissement public.
- 12 octobre 2007 : la Communauté
d'Agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB) vote le transfert
de compétence pour la gestion de la RUA par la communauté
d'agglomération.
- 19
décembre 2007 : La
région Ile de France prend l'initiative de voter 2 millions d'euros
au budget 2008 pour commencer à réhabiliter la RUA.
2008
© Copyright 2006 AARUA